Bienvenue dans mes carnets de coach si c’est la première fois que tu me lis. Lettre écrite 100% à la main, garantie sans IA.
Temps de lecture : 3min17s
Hello diaphane diatomée endiablée
il y a longtemps que je ne me suis pas invitée dans ta boite mail. J’espère que ton été a été rempli de belles choses, loin des réseaux et des mails, riche en rencontres avec de vraies personnes.
J’avais écrit une longue lettre pour fêter mes trois ans d’entrepreneure. Et puis, je me suis dit que ce genre de texte me saoule quand je lis le bilan des autres, donc il restera dans mes brouillons. Mais je suis très heureuse d’entamer ma 4ème année de solopreneuse. Ce qui veut dire que cette lettre a quatre ans (j’avais commencé un an avant de quitter mon job salarié). Si tu veux relire une des premières que j'ai envoyées en 2019, c’est par là.
En cette rentrée, j’ai envie de te parler de visibilité.
C’est un sujet que j’aborde de plus en plus avec mes clientes. La visibilité est la copine de la reconnaissance. Là tout de suite, ton cerveau reptilien est en alerte.
On est d’accord que la bonne cocotte a besoin de reconnaissance. C’est comme ça, inutile de s’épuiser les neurones sur savoir si c’est bien ou mal ou comment faire pour ce soit autrement. C’est dans son ADN.
En fonction de ta personnalité ce besoin de reconnaissance peut porter sur :
toi, ta personne toute entière
ton travail, la quantité et l’organisation
ton implication, ta contribution
Et bien souvent, un mélange de ces 3 items (mais il y a toujours un des trois qui domine).
Il est déjà intéressant de t’interroger sur ce qui compte le plus pour toi en matière de reconnaissance. Laquelle des trois cases ci-dessus as-tu le plus besoin de cocher ? Comme ça tu sais vers quoi orienter tes efforts pour satisfaire ton besoin.
On est d’accord également, que le manque de reconnaissance est une source majeure de démotivation (voir de mal-être) au travail. C’est aussi un remarquable gouffre à énergie.
Pour combler ce manque, tu peux :
changer de job et aller voir si la reconnaissance est plus verte ailleurs.
réclamer (”dis chef, c’est bien, hein ?”) mais ce n’est pas ton genre.
te rendre plus visible
Ça semble évident, mais si on ne te voit pas, on ne peut pas te reconnaitre.
Alors comment faire pour être visible sans aller trop malmener ta modestie et ton humilité naturelles.
1 - Arrêter de penser (ruminer) et t’en tenir au factuel.
Pour cela, il y a une question magique : “Comment je sais que c’est vrai ?”. Si tu n’as pas de faits tangibles pour y répondre, c’est que tu es en plein bullshit.
ex : mon chef n’a rien dit, c’est que ce que j’ai fait ne compte pas ou que c’est nul.
Si tu poses la question magique et qu’il n’y a pas de réponse, mets ton énergie ailleurs que dans la rumination.
2 - Parler de ce que tu fais : en réunion, par des mails de compte-rendu, en discutant avec les collègues, lors des points avec ton N+1.
On sous-estime énormément le fait que nos hiérarchiques ne savent pas ce qu’on fait au quotidien. Et mieux, tu gères, moins ils savent puisque seuls les problèmes remontent à leurs oreilles.
En tant que nana sympa et expérimentée, tu es souvent plus à l’écoute qu’entendue. On vient te voir, te demander, te raconter. C’est une vraie qualité, qui parfois, poussée à l’excès te fait un peu disparaitre. Parce que tu ne considères pas ce temps comme du travail. Et parce que les gens n’ont pas l’habitude que tu parles de toi.
Il est important (et inconfortable, je sais) que tu veilles à équilibrer les temps de paroles (comme pour les élections) entre les autres et toi. Les temps où tu parles de ce que tu fais.
Il est peut-être même nécessaire que tu apprennes à parler de ce que tu fais, car tu n’as pas l’habitude de le faire. Et que tu apprennes à le faire sans dévaloriser avec des mots ou expressions parasites comme “petit” (petit dossier, petite présentation, petit ordre du jour) ou “j'ai eu de la chance”.
Quels temps as-tu aujourd’hui où tu partages ce que tu réalises au boulot ? Avec qui ? (à la cantine avec ta copine, ça ne compte pas)
Comment peux-tu parler de tes réalisations, quelles sont les occasions ? Liste-les.
Que veux-tu en dire ? Préparer ton pitch.
J’entends déjà ta Miss Modestie 1998 se braquer : “mais c’est mal et prétentieux ! “
Alors, non ce n’est pas prétentieux (tu as beaucoup de marge de ce côté-là ). Par contre, oui, c’est inconfortable (on n’a rien sans rien ma p’tite dame et pis sortir de la zone de confort, c’est à la mode non ?!) et cela nécessite de l’entrainement.
Commence petit, dans un environnement où tu es à l’aise.
C’est la rentrée, le bon moment d’implémenter de nouvelles habitudes. Alors, rends-toi visible !
Prends soin de toi et aime-toi.
Françoise
Merci pour cette lecture vitaminée