Hello fille du soleil aux doigts de pied vernis,
Cette semaine, je suis de retour dans ta boite mail pour te parler de compost.
Alors, non je ne me suis pas reconvertie dans la permaculture depuis le mois dernier, mais je passe mes journées entre mon bureau à la maison et mes poses dans le jardin. Et mon S.A.R filtre toutes les infos qui m’arrivent à travers un prisme nature/culture de la tomate. Donc, mes sujets de conversation tournent autour du jardin. Voilà !
Le SAR est le système d’activation réticulaire : des neurones qui filtrent les milliers d’informations qui t’arrivent et décident de celles qui vont jusqu’à ta conscience. Pour fonctionner, il utilise nos croyances, nos émotions, nos intérêts, notre expérience, bref ce qui est important pour nous. C’est pour cela que lorsque tu décides de planter une bignone contre ton mur de cuisine, tu te mets à voir des bignones partout dans les jardins de la ville. Elles sont là depuis des années, mais ne faisaient pas partie, jusqu’à présent, des infos intéressantes pour ton cerveau.
C’est le même principe pour que les pubs sur internet (Google n’a rien inventé, c’est un gros copieur). Tu fais une recherche sur les pompes d’arrosage immergées (oui je fais ce genre de recherche ! ) et tu en retrouves plein ton fil, qui viennent s’incruster en pub.
Preuve que si tu veux changer de sujet de rumination, c’est possible et il est nécessaire de porter ton attention sur autre chose. Pas gagné, mais possible.
Donc, je reviens à mon compost. Ce matin, je vidais mon seau de déchets dans le composteur et regardais ces restes en train de pourrir et de se décomposer (je sais, j’ai une vie assez incroyable qui fait envie à plus d’une ! )
À chaque fois je pense à ma copine Véro dont les yeux s‘illuminent quand elle parle de compost : “c’est de l’or !” dit-elle dès que le sujet arrive dans la conversation.
Moi, ça me renvoie au tas de fumier de la ferme voisine quand j’étais petite. Avec la jolie rigole de purin qui se fraie un chemin sinueux jusqu’à la route ! Comme quoi chacune sa vision encore une fois.
Bref, le compost, c’est peut-être comme ça que tu vois ton job en ce moment. Un truc un peu pourri, moche, où tu retiens ton souffle quand tu t’en approches (voire t’es carrément en apnée toute la journée !).
Et si tu te disais que ce truc tout pourri, c’est le terreau pour tes futurs projets professionnels. Même si aujourd'hui, tu ne sais pas encore ce qui va pousser sur ce terreau et que, au quotidien, c’est puant.
Si, au lieu de porter ton attention sur les incohérences, corvées et autres injonctions paradoxales qui jalonnent ton quotidien (et sur lesquelles tu as peu ou pas de contrôle), tu étais focus sur l’or et la richesse que tu en as retiré pour toi.
Qu’est-ce que ça changerait pour toi ?
Comment peux-tu alimenter le processus de transformation en cours ?
Dans ton bac, tu dois alimenter régulièrement avec différents déchets. Dans ton job actuel, quelles nouvelles compétences, apprentissages, développement perso pourraient favoriser ta croissance et ton épanouissement (ou ton départ vers un autre poste) ?
Je te laisse dérouler la métaphore du composteur à ta manière. N’hésite pas à me répondre si l’envie est là.
Prends soin de toi et aime ton compost !
Françoise
Je suis ravie que l'entracte soit si court