Hello subjuguante sublimissime,
Je n’avais pas prévu de t’écrire cette semaine, mais l'inspiration est venue après avoir assisté à une conférence de Vincent BAUD : la QVT, en finir avec les conneries (preuve, encore une fois, que dès que tu perturbes ta routine, des idées apparaissent. J’dis ça, j’dis rien).
La QVT, en finir avec les conneries : c’est le titre de son livre et il fait une tournée France entière pour porter son message. Je ne te cache pas que c’est très inspirant pour la bébé autrice en moi. Allez faire la maligne sur une scène pour parler des bonnes cocottes me tente bien.
J’ai adoré son message, alors je partage.
Le mec parle simplement et sur un sujet qui semble tellement complexe : la qualité de vie au travail. En vrai, il parle surtout de santé au travail.
J’ai aimé la clarté du propos. Quand on comprend les mécanismes d’un système, on peut identifier où ça cloche et agir sur les causes, plutôt que de mettre des pansements sur les conséquences.
Ce que je retiens de son intervention, c’est qu’on sait bien agir sur ce qui est mesurable et objectif. On a su faire baisser le nombre d’accidents du travail en sécurisant les machines et en protégeant les personnes qui les utilisent.
Par contre, dès qu’on touche au subjectif, c’est chaud !
Et quand on parle de santé au travail, des sujets subjectifs, il y en a un paquet : organisation, relations, conjoncture. Tous ces paramètres agissent sur la santé mentale et physique de chacun mais de façon subjective. En fonction de ton histoire de vie, de ta personnalité, chacun réagit différemment.
Sa phrase durant la conférence était : “le subjectif renvoie au sujet”.
Évident, tu me diras, puisque c’est la définition de ”subjectif”.
Robert dit : Subjectif, Qui concerne le sujet (sujet,) en tant que personne consciente (opposé à objectif).
Késako dans la vie professionnelle ?
Quand c’est subjectif, que c’est une perception individuelle, on renvoie la responsabilité sur la personne.
Je te donne un exemple car j’ai peur de t’avoir déjà perdue.
Anne-Charlotte se coupe le doigt avec un couteau.
C’est objectif : ça se voit (ça saigne) et on peut mesurer la gravité (importance du saignement, taille et profondeur de la plaie, nombre de points de sutures, etc...).
La même Anne-Charlotte te dit que ça va pas trop en ce moment avec les larmes aux yeux.
Même si tu l’écoutes, que tu la questionnes, tu ne peux pas mesurer le “ça va pas trop”. Pire, tu le compares à tes propres problèmes (genre, moi je vais encore plus mal et je ne me plains pas). Ensuite, comme c’est compliqué de lui proposer une solution et que tu n’as pas le temps, tu es tentée par le “c’est elle qui a un problème”. Après tout, il y a peut-être du perso qui vient jouer dans son “ça va pas trop”, voire une pathologie (elle est dépressive, non ?).
Conclusion, c’est SON problème. Et quand tu en es là, la pente t’emmène naturellement vers : c'est ELLE le problème. Donc ce n’est pas TON problème et tu ne t’en occupes pas.
Je caricature, mais à peine.
L’autre option, celle de la bonne cocotte, c’est de te dire automatiquement que c’est à TOI de résoudre son problème. Et tu le rajoutes dans ton sac, déjà bien rempli, des trucs que tu portes. Anne-Charlotte ne va pas mieux et toi, tu vas moins bien !
La conclusion et la proposition du conférencier, c’est l’écoute.
Son crédo : Que l'ÉCOUTE des salariés soit le PREMIER principe général de prévention !
Si ce sujet te parle, tu peux aller le soutenir et signé sa pétition destinée à Olivier Dussopt.
Écouter, c’est reconnaitre. Et on arrive au Graal que tout le monde cherche : la reconnaissance.
Alors, je pense à toutes les bonnes cocottes qui ont ce super pouvoir : l’écoute. Quel rôle incroyable, elles pourraient jouer dans ce contexte pour améliorer la santé mentale au travail. Tu le fais déjà, j’en suis sûre, mais sans le conscientiser. Alors, je t’invite aujourd’hui à regarder différemment tes temps d’écoute.
Et, si tu es une bonne cocotte, voici le garde-fou absolument nécessaire pour ne pas surcharger ton sac déjà bien plein, que nous a partagé Vincent Baud : “Écouter, ce n’est pas obéir.” Je te laisse méditer là-dessus et voir comment l’utiliser dans ton quotidien.
Ce sujet de la santé mentale m’a touché car je vois beaucoup de gens qui vont mal. Et encore, je ne vois que ceux qui ont l’énergie d’engager une démarche et l’espoir que ça peut encore aller mieux. D’autres n’ont plus ni énergie, ni espoir. C’est pour cela que, souvent, à la question comment tu vas, ils répondent : “ça va”.
Le nombre des arrêts de travail explose. Et ce n’est pas uniquement de la complaisance ou des gens qui ne veulent plus bosser, c’est impossible à ce niveau-là.
Donc il y a beaucoup de gens qui vont mal.
La réponse à ce mal-être ne peut pas être uniquement : “change de job”.
Alors écoutons.
C’est parfois chiant.
Ça prend du temps.
C’est confrontant
Ça débouche sur du désaccord ou du conflit (et ça, on n’aime pas, beurk ! ).
C’est difficile de ne pas juger avec son propre référentiel.
Ce n’est pas magique.
C’est long.
Mais ça fonctionne mieux qu’installer un babyfoot.
Prends soin de toi et aime-toi.
Françoise
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