Leçon de brouillard
#170 - carnet de coach
Cette semaine, je te partage de brouillard, de peurs et ça finit bien ;)
Si c’est la première fois que tu me lis, bienvenue dans les carnets de coach 🌺.
Temps de lecture : 2min39s
Hello ensorcelante sultane du solstice,
cette semaine, je t’écris depuis une terrasse au soleil devant le Mont Blanc.
Je t’envoie de l’air pur, du froid, de la vitamine D et du soleil. Comme chaque année, je recharge mes globules à fond pour démarrer la nouvelle année et fêter le solstice d’hiver dans la lumière aveuglante de la neige.
Pour accéder à la station, il y a la classique montée en épingle des derniers km.
Cette année, nous sommes arrivés de nuit, sous la neige.
C’est assez féérique et très dépaysant quand tu étais au boulot quelques heures avant.
Durant cette montée, toujours un peu stressante pour les non-montagnards que nous sommes, nous nous sommes retrouvés dans un banc de brouillard assez dense (reste, tu vas voir il y a un sens à cette histoire, un peu chiante en première approche).
Malgré notre connaissance de la route, les pneus neige et les chaines prêtes à être dégainées dans le coffre, dès qu’on ne voit plus rien, c’est le stress.
Je me suis mise à voir du verglas partout, puis des obstacles imaginaires (trous ou branches façon circuit Mario kart). Mon mari voyait autre chose, plutôt des animaux prêts à bondir sur notre parechoc.
Ce qui est intéressant, c’est que tu imagines uniquement ce dont tu as peur. Ce que tu crains le plus de rencontrer. Et ce n’est pas la même chose pour chacun.
Puis la nappe de brouillard s’est dissipée et nous avons retrouvé une route sèche et sécure. Que nous n’avions jamais quitté, sauf en imagination et en projection.
Toute cette intro un peu laborieuse pour faire un parallèle avec un processus de transition pro (quelqu’il soit : interne ou externe).
Quand tu envisages un changement pro, que c’est ton initiative, le tout début est flou.
Tu ne sais pas exactement vers quoi tu veux aller
Tu sais que tu veux évoluer, mais tu n’as pas encore bossé en profondeur tes pourquoi, tes besoins, tes modes de fonctionnement, ta communication…
Tu sais, ou tu sens qu’il faut que ça change.
Donc, tu chemines, mais tu ne vois pas clairement l’issue, ni les étapes : comme moi sur ma route de montagne en plein brouillard.
Et tu as beau avoir de nombreuses ressources dans ton coffre (compétences, expérience, talents et tout et tout), ce passage dans le brouillard te fait imaginer des tas de trucs horribles. Ces trucs horribles dépendent de ton parcours de vie et de ce qui te fait le plus peur.
Pour certaines, c’est de se retrouver à la rue, pour d’autres, c’est l’échec ou le regard des autres, faire le mauvais choix….
Pourtant, ce passage dans le brouillard est nécessaire (zut alors !)
Si tu ne le traverses pas, tu n’avances pas, tu tournes en rond et tu flingues ta confiance en toi.
Si tu le traverses, ça fout la trouille.
Comment faire ?
1 - Accepter : tu sais que ça va être flou et c’est ok.
2 - Repérer la plus grosse peur
Est-ce qu’elle m’appartient ? ou est-ce un héritage familial ? (si c’est le cas, qu'en fais-tu ?)
Écrire son scénario catastrophe : le pire du pire qui pourrait t’arriver et imaginer ce que tu ferais
3 - En parler à quelqu’un de neutre :
Ça sous-entend que tu vas dire à quelqu’un que tu as la trouille ! C’est souvent plus facile avec des gens qu’on connait peu ou pas.
On a vu que nous avons tous des peurs différentes, donc il y a de grandes chances que ces personnes avec lesquelles tu discutes aient d’autres freins que toi et te partage une autre vision.
En parler permet de…
déposer : verbaliser oblige à clarifier et atténue la rumination
prendre du recul et changer d’angle
relativiser : finalement, il y a peut-être une issue.
Si rien ne fonctionne, fait toi accompagner. Sur une problématique ciblée, une séance de coaching peut te permettre de franchir une étape.
En attendant, passe un beau Noël.
Prends soin de toi et aime-toi
Françoise