Hello cariboute en crinoline
Cette semaine, une fois n’est pas coutume, je vais de te parler de mon job et de mes accompagnements. Si le sujet ne t’inspire pas ;) on se retrouve jeudi prochain.
Comme tu me lis régulièrement (ou quasi), j’imagine que tu te questionnes sur ta vie professionnelle actuelle (ou alors, tu es particulièrement sensible à mon charme épistolaire naturel).
J’ai envie de te parler du bilan de compétences. C’est un vieux truc. Quand j’ai commencé à bosser, ça existait déjà. Il a été créé en 1991. Comme tous les vieux machins, tu as forcément entendu des tas de témoignages et d’histoires en lien avec le bilan. Du joli et du pourri, ce qui a certainement influencé ta vision actuelle de ce dispositif. En bien, en bof ou en jamais plus.
Je veux te partager ma vision, enfin surtout, ma réalité et ma façon de faire.
Ce que le bilan n’est pas :
un assistant à la recherche d’emploi
une thérapie brève
une baguette magique qui va te trouver un nouveau job.
un oracle divinatoire qui te dit pour quoi tu es faite dans la vie
Tu lis ces lignes et tu te dis que “bien sûr, c’est évident”. Mais, pour l’avoir vécu, je sais qu’il y a un moment, quand ça va mal, où on aimerait que la situation se résolve, que quelqu’un vienne nous sortir de ce bourbier lourd et pesant dans lequel on travaille et on vit. Dans cette période, on est en quête, sans se l’avouer, d’une baguette magique parce qu’on n’a pas suffisamment d’énergie pour faire le job toute seule.
Dans cette situation, il est important de s’interroger avant d’engager un bilan de compétences sur le niveau d’investissement qu’on est en capacité d’y mettre. Sans temps, ni énergie, le résultat sera décevant à tous les coups. Et c’est déjà assez lourd comme ça sans rajouter de la déception (#j’suisnulle).
La priorité est de prendre soin de soi pour retrouver les ressources nécessaires à une démarche de changement.
Ce que le bilan est :
Maintenant que j’ai partagé des trucs moches, allons voir du côté des trucs chouettes.
Un temps pour toi
C’est une pause pour prendre du recul sur ta vie professionnelle (nécessaire à certaines périodes, quand on ne se sent plus à sa place ou après un rachat de ton entreprise, ou au retour arrêt long ou…)
C’est un outil pour mieux te connaitre et te comprendre professionnellement : il t’aide à appréhender tes qualités et tes faiblesses, et surtout, à arrêter de te juger et de te focaliser sur ce défaut qu’on te reproche depuis la maternelle et que tu auras toute ta vie, parce que tu es comme ça et qu’on s’en fout vu qu’à côté tu as une montagne de talents !
Le bilan de compétences porte assez mal son nom.
Certes, on va s’intéresser à tes compétences, mais pas tout de suite. Les compétences font parties de tes ressources et ce ne sont pas les seules. Elles ne définissent pas qui tu es. Et cela, d’autant plus, si tu n’as pas choisi tes études ni le domaine dans lequel tu travailles. Des compétences ça s’acquiert, qui tu es, c'est immuable, ou presque.
C’est pour cela qu’on va s’intéresser d’abord à toi. Beaucoup de clientes me disent que ça chamboule un peu. C’est vrai. L’introspection après des années à être tournée vers les autres, on n’a plus trop l’habitude. C’est pour cela qu’il est nécessaire d’avoir un minimum d’énergie.
Souvent le bilan te fait faire un pas de côté et changer de regard sur toi. Ce qui est nécessaire pour booster ta confiance.
Un bilan, ce n’est pas que quand ça va mal
C’est un temps de réflexion sur ta carrière. J’ai des clientes qui le font en prévision de… , à un moment où tout va bien, mais elles veulent avoir de la visibilité sur les suites possibles de leur carrière. Cela permet de construire une sorte de cahier des charges de ce qu’il doit y avoir dans un job qui te convient (pas le job idéal qui n’existe que rarement, juste celui qui est bien pour toi). Une fois qu’on a cet outil de décision, il est plus facile de voir et d’arbitrer entre les différentes opportunités qui se présenteront.
Pour quoi j’aime cet outil ?
Notre histoire a mal commencé. J’ai fait un bilan de compétences en 2008 après mon licenciement. J’étais au fin fond d’un trou abyssal. J’ai eu 4 rdv avec 3 personnes différentes qui ne me connaissaient pas. Résultat : mon poste idéal était aide-soignante. Je sortais d’un poste où je manageais 250 personnes, la claque a été violente.
Donc j’étais fâché contre ce truc nul qui ne servait à rien, sauf faire du mal.
Depuis j’ai changé d’avis.
J’adore parce que c’est un dispositif accessible à tout le monde. Et, j’aime tout particulièrement découvrir vos parcours de vie, passer de la coiffure, au foie gras puis aux jeux vidéo ou au traitement de l’eau.
C’est un outil efficace qui offre un cadre à l’intérieur duquel on a suffisamment de liberté pour s’adapter au cas de chacune. Le cadre permet de ne pas partir dans tous les sens et de s’éparpiller.
C’est un espace sécurisé (y’en n’a pas tant que ça !) où tout peut être dit et imaginer, sans masque, sans jugement.
Si tu veux en savoir plus sur les phases et tout ça, j'en parle ici et aussi là.
La meilleure façon de savoir si c’est le bon outil et le bon moment pour toi, c’est de venir en parler avec moi (présentiel si tu es à Troyes, sinon visio).
Mon agenda est à un clic sous ce lien.
Prends soin de toi et aime-toi
Françoise